Boromo - la ville
Boromo, se situe à mi-chemin sur le nouveau goudron de la Route Nationale 1 entre la capitale Ouagadougou et la deuxième plus grande ville du pays, Bobo Dioulasso. Boromo est surtout connue comme espace de transit, zone d’escale, carrefour dont on ne voit bien souvent que l’euphorie de sa gare routière mais qui mérite de s’y arrêter à bien des égards.
Cette ville moyenne est aussi une terre d’histoire, de révoltes et de culture dans tous les sens du terme.
Terre multi-ethnique, qui réunit des Winyé (Ko ou Winiamas), des Bwas, des Nounoumas (ou Nunuma), des Mossis et des Peuls et autant de dialectes et de coutumes.
Terre des forgerons-sculpteurs au savoir-faire millénaire de fabrication et d’initiation aux coutumes de masques.
Terre de révolte lors de la guerre de Bona, nom donné par les Burkinabè à la rébellion des populations de la boucle de la Volta contre l’autorité coloniale française, en 1915, au moment où cette dernière levait des troupes pour la Grande Guerre.
Terre de refuge dans la sous-région pour les derniers éléphants vivants en liberté au bord de la rivière Mouhoun.
Terre d’éleveurs et d’agriculteurs. Jusqu’en 2017 le Burkina Faso était le premier pays producteur de coton dont une grande partie est issue de Boromo et ses environs. C’est également un des premiers pays à avoir renoncé aux avances de Monsanto.
Et depuis 2001, terre de naissance des Grandes Personnes d’Afrique et du premier lieu dédié à la création dans l’espace public du Burkina Faso.
A noter que le Burkina Faso, longtemps considéré comme zone de stabilité et longtemps épargné par les groupes djihadistes du Sahel, est confronté depuis 2015 à des attaques meurtrières, de plus en plus fréquentes.